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| Réthymnon, la ville oubliée... |
Entre La Canée, à l'Ouest, et Héraklion, à l'est, on trouve, juste au milieu, Réthymnon, que les paras allemands, rappelons-nous, ont également tenté de prendre au matin du 20 mai, mais où ils ont également été écrasés et contraints de demeurer sur la défensive...
Comme à Héraklion, chacun, après cet exploit, est demeuré convaincu que la situation était "sous contrôle". Personne n'a été informé de la réalité de la situation militaire en Crète,... ni de la décision de Freyberg de partir pour Sfakia après avoir obtenu de Wavell le rapatriement de tout le corps expéditionnaire !
Au soir du 28 mai, soit au moment précis où, à Héraklion, la garnison se prépare à embarquer sur les bâtiments que la Navy a envoyé à sa rencontre, le colonel Ian Campbell, qui commande les deux bataillons australiens et tient toujours l'aérodrome, n'a toujours reçu aucune instruction officielle l'invitant à retraiter vers quelque endroit que ce soit !
Et aussi incroyable cela puisse-t-il sembler, ce n'est que dans la soirée du lendemain, 29 mai, que l'infortuné Campbell apprend finalement, et de la bouche d'un officier grec (!), que toute la garnison de Héraklkion a été évacuée, que celle de la Canée est occupée à en faire de même à Sfakia, et que les forces allemandes situées entre ces deux villes s'apprêtent quant à elles à lancer leur assaut final sur Réthymnon !
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