lundi 5 mars 2018

5487 - Un pemier bilan (4)

... Halsey, comme l’écrira un éditorialiste du Los Angeles Times, "est un amiral extrêmement non-orthodoxe qui, figurativement parlant, jette le manuel par-dessus bord à chaque fois qu’il prend la mer",… une image pas si éloignée que cela de la réalité si on se rappelle que l’intéressé, en prenant le commandement de tous les porte-avions et forces aéronavales du Pacifique, au printemps 1939, avait précisément fait disparaître des étagères la quasi-totalité des manuels d'opérations, dont beaucoup dataient d'avant la 1ère G.M.

Par contraste, Yamamoto, mais aussi les responsables de la Marine impériale dans leur ensemble, éprouvent énormément de mal à déroger au sacro-saint manuel, et à aller au-delà des instructions - souvent inutilement détaillées - qu’ils ont reçus, ce qui, à Wake, en Mer de Corail, aux Îles Santa Cruz, ou encore devant Guadalcanal, les a régulièrement privé sinon d’un succès, du moins d’un succès qui aurait pu se transformer en véritable triomphe.

"Nous violons les règles traditionnelles de la guerre navale", soulignera Halsey lui-même, "nous nous plaçons délibérément sous le feu des canons ennemis,  nous nous exposons aux attaques des avions basés à terre, nous ne restons pas en arrière de la bataille avec nos porte-avions et, plus important encore, quoi que nous fassions, nous le faisons vite"

Toujours par contraste, les Japonais, Yamamoto en tête, n’agissent que lentement, après mûre réflexion, et s’obstinent à élaborer des plans de bataille extraordinairement complexes, et donc extraordinairement difficiles à mettre en œuvre et à coordonner sur l’océan…

Aucun commentaire: