dimanche 4 mars 2018

5486 - Un premier bilan (3)

Les canons du Yamato : "super-puissants"... mais pour quoi faire ?
… s’il n’en tenait qu’aux performances, et en particulier à la puissance de feu ou au blindage, on pourrait dire des Yamato et Musashi qu’ils font bien plus que remplacer les vieux Hiei et Kirishima coulés à Guadalcanal.

Seulement voilà : dans cette guerre où il n’y en a plus que pour les porte-avions, les cuirassés, même "super", ne servent plus à grand-chose, et surtout pas lorsqu’ils sont devenus les symboles et l’orgueil de tout un empire.

En conséquence, ce sont les croiseurs, les destroyers… et les plus vieux cuirassés, comme le Hiei et le Kirishima, que la Marine impériale envoie mourir à leur place.

Depuis le début de cette guerre, les Yamato et Musashi n’ont toujours pas tiré un seul coup de canon contre un navire ennemi, et passent au contraire tout leur temps à mouiller paisiblement dans le lagon de Truk ou alors à se doter, dans une cale sèche japonaise, de nombreux canons antiaériens supplémentaires,... puisque l’avion est désormais devenu leur principal, sinon leur unique adversaire.

Mais contrairement à la Navy, qui utilise ses nouveaux cuirassés comme batteries antiaériennes au profit des porte-avions, la Marine impériale laisse les siens à l’ancre, parce qu’ils sont trop lents, parce qu’ils consomment trop de mazout,… ou alors pour les préserver en vue du "grand combat naval" qu’elle s’obstine à croire  encore possible.

Car plus que de nouveaux porte-avions, de nouveaux avions ou de nouveaux pilotes, ce qui semble vraiment manquer à la Marine impériale en cette fin de 1942, ce sont de nouveaux chefs, et de nouvelles doctrines…

Aucun commentaire: