samedi 3 mars 2018

5485 - un premier bilan (2)

Avion japonais descendu en flammes : une image appelée à devenir de plus en plus fréquente...
... contre toute attente, la Marine impériale, qui dans le Pacifique partait pourtant avec un avantage numérique très net, qu’elle a encore augmenté à Pearl Harbor en mettant hors-service tous les cuirassés de sa rivale, n’a pas été en mesure d’exploiter celui-ci, et clôture même son année sur une défaite qui, malheureusement pour elle, en préfigure bien d’autres.

Ayant débuté la guerre avec dix porte-avions et dix cuirassés, elle a perdu un porte-avions en Mer de Corail, quatre à Midway, et finalement un autre aux Salomons orientales, ainsi que deux cuirassés devant Guadalcanal.

Mais ironiquement, elle va néanmoins débuter l’année 1943… avec les mêmes effectifs, puisque les Junyo, Unyo, Hiyo, Chuyo, et Ryuho sont venus remplacer les Akagi, Kaga, Ryujo, Soryu et Hiryu (1) et les Yamato et Musashi les Hiei et Kirishima !

Hélas pour le Japon, les chiffres ne disent pas tout, et la valeur n’a rien à voir avec l’arithmétique : les Junyo et Unyo ne sont en effet que des paquebots convertis, et les quatre autres des porte-avions légers ou d’escorte, aux capacités d’emport largement inférieures aux porte-avions d’escadre qu’ils sont supposés remplacer.

Encore un porte-avions n’est-il rien sans ses avions, et ses pilotes, et dans ces deux domaines-là aussi, le Japon est sur la mauvaise pente : invincibles au début de la guerre, les appareils nippons doivent désormais affronter des appareils américains mieux armés et mieux protégés qu’eux, ainsi qu’une DCA de plus en plus nombreuse et efficace; les pertes augmentent et la relève a - déjà - bien du mal à s’effectuer, non seulement en quantité mais aussi, et surtout, en qualité…

(1) entré en service en janvier 1942, le Shoho avait été coulé en Mer de Corail moins de quatre mois plus tard

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