vendredi 2 mars 2018

5484 - un premier bilan (1)

les cuirassés pouvaient emporter quantités de canons AA, ici des 40mm sur l'Iowa
… alors que s’achève 1942, le temps est venu de faire le bilan de cette première année de guerre.

S’agissant du volet naval - le seul qui nous intéresse ici - après quelques mois particulièrement difficiles, et un affrontement en demi-teinte en Mer de Corail, la victoire de Midway a signé la résurrection de la Navy, que la succession de combats, parfois brouillons mais toujours intenses, autour de Guadalcanal, n’a ensuite fait que confirmer.

Certes, la flotte est encore malade, particulièrement dans le domaine des porte-avions, où seul l’Enterprise demeure plus ou moins opérationnel, mais contrairement à ce que l’on imaginait encore en début d’année, l’absence de cuirassés ne s’est pas avérée rédhibitoire et, en définitive, peut même être considérée comme un avantage puisque, débarrassés de ces lourds et lents mastodontes, les porte-avions américains et leur écran de modestes croiseurs ont pu frapper où et quand ils le voulaient - en ce compris à proximité des côtes japonaises ! - puis disparaître sans que la Marine impériale et ses propres cuirassés soient en mesure de les rattraper.

Commandés bien avant la guerre, quelques cuirassés neufs ont néanmoins fait leur apparition dans le Pacifique en fin d’année mais, malgré la victoire des Washington et South Dakota dans le Détroit de Savo, il est néanmoins clair qu’ils n’ont plus une grande utilité si ce n’est, grâce à la grande quantité de canons antiaériens qu’ils sont en mesure d’emporter, celle de dresser de véritables murailles d’acier autour des porte-avions qu’ils sont désormais chargés de protéger.

Avec le Nevada - en octobre - quatre des huit vieux cuirassés endommagés à Pearl Harbor ont également été remis en service. Bien que modernisés, particulièrement au niveau des radars et des canons antiaériens, ils demeurent cependant bien trop lents pour être en mesure d’accompagner les porte-avions dans leurs déplacements, ce pourquoi on n’envisage plus pour eux qu’un modeste rôle de batteries flottantes au profit des futures opérations de débarquement sur les rivages occupés par les Japonais.

En définitive, tous les espoirs de la Navy, et ceux de Halsey, qui vient juste d’être nommé amiral (quatre étoiles, comme Nimitz), reposent désormais sur les nouveaux porte-avions d’escadre de la classe Essex, dont le premier exemplaire est d’ailleurs attendu dans le Pacifique au début du printemps prochain…

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