mardi 6 février 2018

5460 - dans l'attente de l'électrochoc

Le Wasp, en flammes. Il va bientôt être abandonné
... Fletcher - on le lui reprochera - entend protéger ses porte-avions plutôt que de prêter assistance à Turner et aux Marines piégés à Guadalcanal, mais même à bonne distance de l'île, ses bâtiments n'en sont pas moins soumis à forte pression !

Le 24 aout, lors de la Bataille dite des Salomons orientales, où les Japonais vont de leur côté perdre le porte-avions léger Ryūjō, c'est l'Enterprise, le déjà célèbre "Big E", qui se voit sévèrement endommagé par des bombes et contraint de gagner Pearl-Harbor, où il arrive le 10 septembre, pour des réparations qui vont durer plus de six semaines.

Le 31 aout, la Navy encaisse un nouveau coup dur, lorsque le Saratoga se retrouve victime d'un sous-marin nippon en maraude, et forcé de vider les lieux pour aller lui aussi se faire réparer à Pearl Harbor, où il arrivera le 21 septembre

Mais le pire est encore à venir : le 15 septembre, c'est en effet le Wasp qui se retrouve à son tour sur la trajectoire de torpilles japonaises.

Ayant rallié la Flotte du Pacifique après Midway, et conçu avant-guerre comme une sorte de version réduite et meilleur marché du Yorktown, le Wasp ne bénéficie pas des mêmes protections que son aîné, et de fait,  ravagé par les incendies, il est rapidement abandonné par son équipage, puis achevé par un destroyer américain, ce qui, du coup, fait du Hornet le dernier porte-avions américain opérationnel dans le Pacifique !

Cette succession de mauvaises nouvelles n'a évidemment rien pour remonter le moral des marins, celui des Marines,… ou celui de Ghormley qui, à Nouméa, en est carrément venu à considérer la Bataille de Guadalcanal comme perdue, et le rembarquement, ou alors la reddition des Marines, comme la seule issue possible !

A l'évidence, et sous peine d'assister très bientôt à un complet effondrement de la situation, un électrochoc s'impose...

Aucun commentaire: