Le cuirassé Mississippi, dans les années 20 |
… 1921
Car dans
le monde entier, la fin de la guerre est évidemment synonyme de réductions des
budgets des forces armées, et celui de la Navy ne fait pas exception à la règle.
Des
milliers d'officiers et de marins se retrouvent ainsi licenciés et des dizaines
de navires mis en réserve ou carrément envoyés à la ferraille.
Les
projets de nouveaux bâtiments sont mis sur la glace, puis annulés, tandis que
chacun se demande ce qu'il va advenir des coques déjà en construction et sur
lesquelles les travaux se poursuivent néanmoins vaille que vaille.
Muté sur
la côte Pacifique, Halsey lui aussi ronge son frein en attendant des jours
meilleurs, ce qui ne l'empêche pas de mener sa petite flottille de destroyers
avec une efficacité et un esprit d'équipe qui lui valent bientôt tous les
éloges.
Et c'est
là qu'il va également rencontrer celui qui sera à la fois son ami, son
subordonné, son principal atout et son plus grand rival : Raymond Spruance, le "guerrier
tranquille", de quatre ans plus jeune que lui et aussi calme et
calculateur que Halsey peut se révéler bouillant, impulsif,… et téméraire.
L'anecdote
est significative : au printemps 1921, Halsey doit mener, avec un peloton de
dix-neuf destroyers, un simulacre d'attaque contre quatre cuirassés de la Navy dissimulés derrière un écran de fumée.
Après s'être enquis des règles d'engagement, et s'être entendu répondre qu'il
n'y en avait aucune, le Commander décide
de passer à l'action : faisant monter ses bâtiments à 25 nœuds, il surprend
tout le monde en attaquant la colonne
des cuirassés des deux côtés en même temps et, surtout, en s'en approchant
presque à bout portant avant de leur décocher ses torpilles…
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