mardi 24 octobre 2017

5355 - "aussi fier qu'un chien à deux queues"

Le Yarnall, à New-York, après la guerre
… mais aussi déprimantes et infructueuses soient-elles, ces patrouilles incessantes ont au moins l'avantage de permettre à Halsey de mettre en avant des qualités de pugnacité et de commandement qui lui attirent l'attention de ses supérieurs,… et même de quelques journalistes.

En juin, alors que Halsey, qui s'est attribué le surnom de "Roi de la Mer d'Irlande" en raison des nombreuses missions qu'il y mène, se trouve provisoirement à la tête d'une petite flottille de quatre destroyers et donc, comme il le dira lui-même, "aussi fier qu'un chien à deux queues", il est ainsi longuement observé par Peter Macfarlane, un correspondant de guerre américain attaché au Saturday Evening Post, qui n'hésitera à dire qu'il y a deux personnages à suivre dans les années à venir : Franklin Delano Roosevelt… et William Halsey

Agréable perspective, certes, mais également, et du moins dans le cas du second, extraordinairement hypothétique puisque, au grand dam de l'intéressé, la guerre se termine bientôt sans qu'il ait eu la moindre occasion de croiser le fer avec un seul navire ou sous-marin allemand.

C'est sans doute pour cette raison qu'à peine rentré aux États-Unis, le voilà qui insiste pour reprendre la mer au plus vite, et plus précisément pour faire partie, avec son nouveau destroyer Yarnall (DD-143), de l'escorte navale chargée d'accompagner le Président Wilson à la Conférence de Paix de Paris, laquelle donnera bientôt naissance à la Société des Nations ainsi qu'au Traité de Versailles, deux initiatives qui, et c'est bien le moins qu'on puisse en dire, auraient assurément mérité de connaître un meilleur sort…

Aucun commentaire: