Le Yarnall, à New-York, après la guerre |
En juin,
alors que Halsey, qui s'est attribué le surnom de "Roi
de la Mer d'Irlande" en raison des nombreuses missions qu'il y
mène, se trouve provisoirement à la tête d'une petite flottille de quatre
destroyers et donc, comme il le dira lui-même,
"aussi fier qu'un chien à deux queues", il est ainsi
longuement observé par Peter Macfarlane,
un correspondant de guerre américain attaché au Saturday
Evening Post, qui n'hésitera à dire qu'il y a deux personnages à suivre
dans les années à venir : Franklin Delano
Roosevelt… et William Halsey
Agréable
perspective, certes, mais également, et du moins dans le cas du second,
extraordinairement hypothétique puisque, au grand dam de l'intéressé, la guerre
se termine bientôt sans qu'il ait eu la moindre occasion de croiser le fer avec
un seul navire ou sous-marin allemand.
C'est
sans doute pour cette raison qu'à peine rentré aux États-Unis, le voilà qui
insiste pour reprendre la mer au plus vite, et plus précisément pour faire
partie, avec son nouveau destroyer Yarnall
(DD-143), de l'escorte navale chargée d'accompagner le Président Wilson à la Conférence de Paix de Paris, laquelle donnera bientôt naissance à la Société des Nations ainsi qu'au Traité de Versailles, deux initiatives qui, et
c'est bien le moins qu'on puisse en dire, auraient assurément mérité de
connaître un meilleur sort…
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