Le Shaw, en achèvement, en janvier 1917 |
… de fait, et malgré
tout son enthousiasme à les débusquer, Halsey ne trouve aucun U-boot sur lequel
se faire les dents.
Le 9 avril, il n'en
grenade pas moins, sans aucun résultat visible, ce qu'il pense être un
sous-marin mais n'était probablement, et en définitive, qu'un simple banc de
poissons...
Un mois plus tard,
le voilà à nouveau commandant d'un autre destroyer, mais cette fois flambant
neuf, le Shaw (DD-68), un 1 100 tonnes
de la classe Sampson qui sent encore la
peinture fraîche... et traine encore de nombreuses maladies de jeunesse qui, le
1er juin lui valent d'ailleurs de tomber en panne en pleine mer alors qu'il vient de se lancer à la chasse de ce que tout le monde pense être un autre U-boot.
"Une des journées les plus déprimantes de ma
vie", dira Halsey, "en
particulier parce que c'était la première fois que j'avais véritablement une
chance d'arriver au contact d'un sous-marin, et que j'ai fini ignominieusement
tiré par un remorqueur" (1)
Et les malheurs ne
s'arrêtent pas là puisque, le 8 juillet, alors qu'il est occupé à attaquer ce
qu'il croit une fois de plus être un sous-marin allemand, Halsey se rend soudainement
compte qu'il est en réalité en train de grenader... l'épave submergée d'un navire
américain (!), un "exploit" qui, on s'en doute, lui vaut
d'innombrables railleries dès son retour au port, et qui le poursuivra encore de
longues années durant (2)...
(1) Wukowits, op cit., page 22
(2) ayant cédé le commandement du Shaw le 9 septembre, Halsey évitera du moins la tragédie du 9 octobre suivant, lorsque le destroyer, en avarie de barre,
sera percuté par le paquebot Aquitania, qui lui arrachera toute son étrave, tuant une dizaine de marins au passage
(2) ayant cédé le commandement du Shaw le 9 septembre, Halsey évitera du moins la tragédie du 9 octobre suivant, lorsque le destroyer, en avarie de barre,
sera percuté par le paquebot Aquitania, qui lui arrachera toute son étrave, tuant une dizaine de marins au passage
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