lundi 1 mai 2017

5179 - les associés du crime

Himmler et Heydrich... toujours quelques pas en arrière
… plus le NSDAP, Hitler et l’Allemagne gagnaient en puissance, et plus la SS et son chef en faisaient autant, et il suffisait somme toute à ce dernier de demeurer fidèle au Führer pour se voir automatiquement attribuer des prérogatives et un pouvoir sans cesse croissants et a priori inimaginables pour un personnage aussi “limité” que lui.

Mais aussi “limité” soit-il, Himmler avait cependant compris que “l’Information c’est le Pouvoir”, et que pour survivre à ses ennemis, en ce compris les autres “gros poissons” du NSDAP, il devait impérativement disposer de renseignements aussi complets que possible, et aussi compromettants que possible, sur ces derniers.

Incapable de concevoir et de mettre sur pieds par lui-même un tel service de renseignements, il s’était alors mis en quête d’un “spécialiste” du domaine, et avait finalement jeté son choix sur un jeune-homme au profil de demi-dieu aryen, Reinhard Heydrich, qui n’était en rien un “spécialiste” de la chose, mais qui allait à la fois réussir à le berner et aussi, et surtout, à réaliser au bout du compte le Sicherheitsdienst (SD) qu’il réclamait !

Et le cas Heydrich est révélateur : intellectuellement et physiquement, celui-ci était en effet largement supérieur à son chef de file, mais Heydrich n’avait intégré le NSDAP qu’en 1931, c-à-d une décennie après Himmler, et c’est ce dernier, déjà rendu Reichsführer-SS, qui l’avait recruté pour qu'il devienne, et surtout demeure, son second au sein de la Schutzstaffel, ce que Heydrich, peut-être parce qu'il préférait l'ombre à la lumière, le sport et le risque à la bureaucratie,... ou peut-être parce que Himmler possédait des renseignements contre lui (!), avait semble-t-il accepté de bonne grâce, au point de développer une véritable complicité avec lui...

Aucun commentaire: