mardi 2 mai 2017

5180 - l'opportuniste par excellence

Himmler, à Dachau, en 1936
… au moment de l’arrivée d’Hitler à la Chancellerie, en janvier 1933, Himmler possédait donc, grâce à Heydrich, un service de renseignements certes embryonnaire mais en mesure, à terme, de lui fournir toutes les informations nécessaires sur tous les “ennemis” possibles.

Mais c’est l’incendie du Reichstag, un mois plus tard, qui permit réellement aux deux hommes, et à la SS dans son ensemble, de prendre leur envol

Peu nombreux, les hommes en noir  ne jouèrent pourtant qu’un rôle mineur dans les événements : c’est la police régulière, aidée des SA d’Ernst Röhm, qui se chargea des arrestations, tandis qu’en Prusse, Hermann Goering en profita pour créer une véritable police d’État, la Gestapo, où les SS ne figuraient pas.

Mais les débordements chroniques des SA, les ambitions personnelles de Röhm, et les erreurs de Goering, poussèrent bientôt Hitler à confier les instruments d’enquête et de répression à l’homme envers lequel il avait le plus confiance, autrement dit à Himmler.

Et comme l’armée régulière, de son côté, ne supportait pas la concurrence d’une SA aux effectifs largement supérieurs aux siens, elle ne tarda pas à conclure une alliance avec la seule force nazie capable de s’y opposer : la SS d’Himmler.

A l’été 1934, l’affaire était faite, Röhm éliminé, et les SA contraints de rentrer dans les rangs ou, plus exactement, d’intégrer à terme ceux de l’armée régulière.

A l’automne de la même année, et sans qu’il y soit vraiment pour quelque chose, Himmler, jusque-là fréquemment raillé pour sa petite taille, sa myopie, ses multiples maladies chroniques, ou encore sa timidité et son infinie maladresse avec les femmes, était donc devenu un des responsables les plus puissants d’Allemagne qui, grâce au Renseignement et à la Police, pouvait désormais identifier et arrêter qui il voulait, mais qui disposait aussi, grâce à des hommes comme Théodor Eicke, de camps de concentration efficaces dans lesquels il pouvait les enfermer aussi longtemps qu’il le jugeait nécessaire…

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