mercredi 28 décembre 2016

5055 - une pause inattendue

Épave d'un FW-190 près de Sébastopol : la Crimée est redevenue soviétique
... sans doute parce qu'il ne se faisait lui-même aucune illusion sur le succès - et le sérieux - de la démarche "Juifs contre camions", Eichmann, demeuré à Budapest, a continué dans l'intervalle à déporter des Juifs à une cadence industrielle.

Mais début juillet, alors qu'il ne reste plus guère que ceux de la capitale à "évacuer", le Régent Horthy, de plus en plus inquiet face à la tournure des événements, décide d'interdire toute nouvelle déportation !

Eichmann et Himmler sont furieux mais, pour l'heure, même le tout-puissant Reichsführer ne peut s'y opposer, tant la déconfiture du Reich exige à présent le soutien du moindre de ses alliés sur des sujets bien plus urgents et importants que le sort du Peuple élu !

Car sur le Front, la situation est en effet devenue catastrophique, particulièrement à l'Est, où le limogeage de Manstein (1), le 30 mars, marque la fin définitive de toute idée de contre-attaque et cantonne désormais la Wehrmacht dans une stricte attitude de défense statique et à outrance qu'elle poursuivra, avec une efficacité de moins en moins grande, jusqu'à la fin de la guerre.

De fait, dès le 8 avril, l'Armée rouge a entrepris la reconquête de la Crimée, qu'elle parachève un mois plus tard par la prise de Sébastopol,... précisément conquise par ce même Manstein deux ans auparavant...

(1) probablement le plus grand stratège allemand de la 2ème G.M., Manstein demeurera sans affectation, mais avec solde complète, jusqu'à la fin de la guerre

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