jeudi 29 décembre 2016

5056 - "Je pense, messieurs que vous me connaissez suffisamment pour savoir que je ne suis pas une personne assoiffée de sang,

"Je ne suis pas une personne assoiffée de sang", Himmler, 24 mai 1944
... dans le même temps, et sans doute parce qu'il pressent la fin inévitable du régime nazi, Himmler multiplie les "confidences" sur le sort des Juifs, des "confidences" adressées non pas au peuple allemand mais bien aux cadres de l'Armée,... histoire de leur rappeler à nouveau que dans cette affaire, ceux-ci ont bel et bien été complices de la SS, et qu'ils ne pourront donc en aucune manière plaider l'ignorance devant un éventuel tribunal allié !

"La question juive a en grande partie été résolue en Allemagne et dans les pays occupés",
leur déclare-t-il ainsi le 5 mai. "Elle a été menée sans faiblesse, comme il le fallait en regard de l'existence de notre nation et de la survie de notre sang"

(...) "En tant qu'Allemands, nous ne pouvons laisser grandir de futurs vengeurs au cœur plein de haine, avec pour résultat de contraindre nos enfants et petits-enfants à les affronter parce que nous, parents et grands-parents, nous nous serions montrés trop faibles et trop lâches pour l'empêcher" (1)

"Je pense, messieurs", poursuit-il trois semaines plus tard, "que vous me connaissez suffisamment pour savoir que je ne suis pas une personne assoiffée de sang, ou un homme qui prend plaisir à la violence. D'un autre côté, j'ai des nerfs et un sens du devoir suffisamment forts - je pense pouvoir l'affirmer - pour mener sans la moindre faiblesse tout ce que j'estime nécessaire.

Je ne me sentais
[donc] pas le droit - je me réfère ici aux femmes et enfants juifs - de laisser grandir les enfants pour qu'ils se transforment en vengeurs (...) J'aurais considéré cela comme une lâcheté. En conséquence, cette question a été résolue sans compromis"

"Résoudre la question juive", souligne-t-il encore le 21 juin, "a été la tâche et la charge la plus difficile qui pouvait être assignée à une organisation. Je voudrais à nouveau le dire franchement devant cette assemblée : c'est une bonne chose que nous ayons été assez forts pour exterminer les Juifs chez nous !"

(1) Longerich, op cit, page 694-695

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