mardi 27 décembre 2016

5054 - une lucidité relative

Himmler : une détermination de pure façade
... mais dans l'infernale succession d'illusions et d'erreurs de jugements que fut la 2ème Guerre mondiale, l'affaire n'est peut-être pas aussi simple qu'elle paraît ! 

Car alors même que tout s'écroule autour d'eux, la plupart des Allemands - à commencer par Hitler lui-même - demeurent en effet convaincus que la Grande-Bretagne, et surtout les États-Unis, se sont tout simplement trompés d'alliance et qu'il ne faudrait en définitive pas grand-chose - et pourquoi pas un million de Juifs ? - pour réellement les amener à se retourner contre les Russes ! 

Du reste, même après son refus définitif par les Occidentaux, l'offre "Juifs contre camions" ne restera pas un cas isolé puisque le Reichsführer continuera - mais n'anticipons pas - de multiplier les contacts avec divers représentants de pays neutres et d'organisations juives dans l'espoir de conclure une paix séparée, et ira même, à plusieurs reprises, jusqu'à libérer plusieurs centaines de détenus juifs, comme preuve de sa "bonne volonté". 

Sans doute plus lucide que le Führer en ce domaine, le "Fidèle Heinrich" semble en effet avoir compris que la guerre est cette fois perdue, ce qui, pourtant, ne l'empêche nullement de continuer à croire... qu'il pourra lui-même conserver un poste de premier plan dans l'Allemagne de demain ! 

Quinze jours avant la capitulation de l'Allemagne, nous le verrons même se demander si, lors de sa future et inévitable rencontre avec Eisenhower, il devra continuer à pratiquer le salut hitlérien ou, au contraire, se contenter de lui serrer la main...

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