en petites colonnes, les Juifs sont chassés du ghetto en flammes : la mort les attend |
Le 19 avril, l'affaire est donc lancée, mais ce qui ne devait être qu'une banale formalité pour les quelque 2 000 hommes - dont 800 SS - rassemblés par Krüger ne se déroule pas du tout comme prévu !
Malgré les effectifs et les moyens considérables - en ce compris quelques chars - dont ils disposent, les Allemands peinent à se rendre maîtres de la situation, constamment harcelés qu'ils sont par de petits groupes de résistants jouant à cache-cache entre, sous, et même à travers, les immeubles.
Himmler fulmine, limoge le responsable local, et le remplace par un vrai "dur", Jürgen Stroop (1), dont il exige des rapports d'avancement quotidiens, mais qui va tout de même avoir besoin de quatre semaines pour venir à bout du millier de jeunes-gens et jeunes-filles très pauvrement équipés mais cependant résolus à mener le combat de leur vie.
Une vie qui, à l'évidence, sera très courte, et un combat qui, de toute manière, ne représente rien d'autre qu'un simple baroud pour l'Honneur, un baroud qui se termine le 16 mai par l'annihilation totale de la résistance puis la destruction du ghetto, dont les survivants sont finalement déportés à Treblinka
Au strict plan militaire, le bilan est sans appel puisque les Allemands ne déplorent qu'une centaine de morts et blessés alors que plus d'une dizaine de milliers de Juifs, résistants ou non, ont été tués dans ces opérations de "reprise en main".
Mais le soulèvement du ghetto de Varsovie est cependant appelé à connaître un immense retentissement posthume, chez les Juifs bien sûr mais aussi, et surtout, chez les Allemands eux-mêmes qui, loin d'être échaudés par cette expérience, sont au contraire résolus à mettre les bouchées doubles pour en finir une bonne fois pour toutes...
(1) exécuté par pendaison à Varsovie le 6 mars 1952
Aucun commentaire:
Publier un commentaire