samedi 19 novembre 2016

5016 - son éternelle absence

Hitler, examinant un tank Elefant avec son créateur, Ferdinand Porsche, mars 1943
... désormais soustrait aux regards du peuple allemand, Hitler passe l'essentiel de son temps au Wolfschanze de Rastenburg, en Prusse orientale, dont l'ambiance quasi-monacale n'est pas sans lui rappeler la "période la plus heureuse de sa vie", celle où il servait comme simple estafette sur le Front, lors de la Première Guerre mondiale.

Dans ce QG de campagne bâti au milieu des bois, et où le colonel Stauffenberg tentera bientôt de l'assassiner, le Führer, rendu insomniaque, épuise plus que jamais ses généraux et ses secrétaires par d'interminables monologues, qui durent jusque très tard dans la nuit.

Et lorsqu'il sort de sa tanière - ce qui est de moins en moins fréquent - c'est presque toujours pour rejoindre non pas Berlin mais bien sa résidence de Berchtesgaden, dans les Alpes bavaroises,

Pour le peuple allemand, il est devenu le "grand absent", celui dont le nom reste sur toutes les lèvres mais que seuls quelques privilégiés, comme Speer, Goering et, bien entendu Himmler, le "fidèle Heinrich", ont encore la possibilité d'apercevoir.

D'innombrables rumeurs courent à présent sur son compte : certains le disent malade, prisonnier de son entourage, ou carrément décédé.

Mais ce retrait volontaire de la vie publique lui offre néanmoins un avantage : celui d'échapper à l'essentiel des critiques, qui s'adressent plutôt à l'armée, à la SS, à l'un ou l'autre ministre et, surtout, à Goering, que chacun rend responsable des bombardements alliés de plus en plus nombreux sur les villes allemandes...

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