jeudi 17 novembre 2016

5014 - "les maréchaux prussiens ne se révoltent pas"

Erich von Manstein : "les maréchaux prussiens ne se révoltent pas"
… issus pour la plupart, et à l’instar du Comte Stauffenberg, de l’aristocratie militaire, les comploteurs n’envisagent certes pas de remplacer Hitler par une démocratie parlementaire semblable à celle de la défunte République de Weimar, et ils acceptent encore moins l’idée de signer cette "Capitulation sans condition" qu’exigent à présent les Alliés.

Tout au plus espèrent-ils dénicher un jour, dans leurs propres rangs, un "grand homme" capable de prendre la relève d’Hitler, de redresser la situation militaire,… puis de conclure avec les Alliés une paix négociée et surtout "honorable", c-à-d qui exonérerait l’Allemagne de ses crimes - et en particulier de ceux commis à l’endroit des Juifs - et reconnaîtrait la "légitimité" de ses revendications d’avant-guerre, comme le retour de Dantzig au sein du Reich.

Reste qu’en ce début de 1943, les "grands hommes" ne se bousculent pas franchement au portillon !

Les risques, il est vrai, sont élevés et la SS d’Himmler omniprésente, mais Hitler a aussi l’habitude de très bien rémunérer ses militaires de haut rang,… y compris ceux tombés en disgrâce, manière il est vrai fort efficace d’entretenir une loyauté pour ainsi dire "naturelle" au sein du corps des officiers supérieurs qui, à l’instar de Manstein, longtemps pressenti pour tenir ce rôle du "grand homme", considèrent que "les maréchaux prussiens ne se révoltent pas"

Reste aussi, et surtout, que depuis qu’il n’a plus aucune bonne nouvelle à annoncer au peuple allemand, Hitler s’est pour ainsi dire mis aux abonnés absents, et ne vit plus désormais que claquemuré dans sa retraite des Alpes bavaroises ou, plus souvent encore, dans son Q.G. de campagne de Rastenburg, constamment entouré d’une véritable légion de SS armés jusqu'aux dents...

Aucun commentaire: