mercredi 2 novembre 2016

4999 - "Je voulais atteindre la Volga à un endroit précis, en une ville précise. Par chance, cette ville porte le nom de Staline lui-même"

Ju-52 à Stalingrad. Ravitailler la VIème Armée excédait les moyens disponibles
... Stalingrad, 19 novembre 1942

Mais le 19 novembre, seize jours après El Alamein, et huit jours après le débarquement allié en Afrique du Nord, l'Allemagne nazie a été victime d'un événement encore plus dramatique : les Soviétiques, que chacun considérait pourtant, et une fois de plus, comme "finis", ont en effet contre-attaqué à Stalingrad, cette ville symbole-même de l'URSS et de son chef suprême, cette "ville-sur-la-Volga" qu'Hitler, quelques jours auparavant (1), avait pourtant déclarée "conquise" !

Et comme l'hiver précédant devant Moscou, cette contre-attaque que personne n'a vu venir, ou voulu voir venir, est potentiellement si catastrophique qu'Hitler, une fois de plus hanté par le spectre d'une nouvelle Berezina, a vite ordonné au général Paulus et aux hommes de la VIème Armée à présent encerclés dans la ville de ne pas céder un pouce de terrain et de "tenir sur place" jusqu'à ce qu'une armée de secours, menée par nul autre que le fameux maréchal von Manstein, soit en mesure de se porter à leur rescousse.

Encore faut-il résister jusque-là, et par des températures largement inférieures à -20 degrés, ce qui, selon les estimations de Paulus, exige un ravitaillement aérien et quotidien d'au moins 750 tonnes par jour, un chiffre que le grand patron de la Luftwaffe, Hermann Goering, se déclare en mesure de fournir... tout en le ramenant quand même à seulement 550 tonnes...

(1) "Je voulais atteindre la Volga à un endroit précis, en une ville précise. Par chance, cette ville porte le nom de Staline lui-même. Mais ne croyez pas que je m'y sois rendu juste pour cette raison. C'était parce qu'elle occupe une position très importante... Je voulais prendre cette ville et, vous devez le savoir, nous sommes tous très satisfaits, car c'est précisément chose faite ! Il ne reste qu'un ou deux petits morceaux à prendre. Certains demandent "pourquoi ne vont-ils pas plus vite ?" C'est parce que je ne veux pas d'un deuxième Verdun, et préfère faire exécuter le travail par de petits groupes d'assaut. Le temps n'a pas d'importance". (Adolf Hitler, 8 novembre 1942)

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