vendredi 21 octobre 2016

4987 - quand la chance frappe enfin à la porte

Karel Čurda, lors de son procès, en 1947
… Prague, 15 juin 1942

Voilà maintenant trois semaines que les enquêteurs de la Gestapo lancés à la poursuite des assassins d’Heydrich piétinent, non pas faute de renseignements - les délateurs, alléchés par la prime offerte, ne manquent pas - mais bien faute de renseignements véritablement pertinents et exploitables.

Mais le 15 juin, la chance frappe - littéralement - à leurs portes, lorsque Karel Čurda, un des nombreux parachutistes tchèques expédiés par Londres depuis la fin de 1941, se décide enfin, et de sa propre initiative, à pénétrer dans le Palais Peček, autant par appât du gain que par lassitude de la vie clandestine à laquelle il est contraint depuis plusieurs mois

Avec lui, c-à-d avec un agent tchèque connaissant à la fois l’identité et la physionomie des tueurs, les limiers de la Gestapo tiennent enfin le bon bout, et ne vont plus le lâcher.

De fil en aiguille, la piste les mène finalement jusqu’à l’Église Saint-Cyrille et Méthode, qu’ils investissent en force à l’aube du 18 juin.

Irrémédiablement piégés dans l’église, et sans illusion sur le sort qui les attend, les sept parachutistes qui y ont trouvé refuge sont néanmoins résolus à vendre chèrement leur peau.

De leur côté, les Allemands pourraient évidemment recourir aux grands moyens, et notamment aux tanks ou aux lance-flammes, mais cela reviendrait alors à renoncer à tout espoir de prendre les Tchèques vivants, et de les faire parler.

Après plusieurs assauts classiques, menés au prix de lourdes pertes, les Allemands font venir le chapelain Petřek, mais aussi Čurda, qui supplient les derniers survivants, claquemurés dans la crypte, de se rendre...

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