mercredi 29 juin 2016

4873 - surcompensation

Exécution d'otages polonais par des SS près de Kornik, octobre 1939
... constituée de bric et de broc à partir de 1938, et sans autre raison d'être que l'insatiable mégalomanie de son chef suprême, la SS-en-armes ne peut évidemment, en l'espace de quelques mois ou même de quelques années, rivaliser avec une Wehrmacht quant à elle héritière de plusieurs siècles de guerres et de traditions, et dont les officiers supérieurs, à l'instar d'un von Manstein, sont pour la plupart issus de familles d'officiers, et ont eux-mêmes passés presque toute leur vie à étudier le difficile Art de la Guerre. 

Alors, pour pallier leur inexpérience, les généraux, les officiers, les sous-officiers et, au bout du compte, les simples soldats de cette SS-en-armes ont tendance à "surcompenser" par l'engagement physique, le fanatisme et, bien sûr, la brutalité la plus extrême...

Jusqu'à la Chute finale du Reich, il se trouvera certes des généraux SS raisonnablement compétents,... et des généraux de la Wehrmacht passablement ineptes, des soldats SS respectueux des lois et conventions de la guerre,... et des soldats de la Wehrmacht qui s'en soucient comme d'une guigne mais, globalement, on ne peut nier ni la faiblesse de la SS en matière de commandement ni, a contrario, le caractère extrêmement brutal de ses méthodes.

Qu'ils soient Britanniques, Américains, Français ou Russes, tous seront en effet unanimes à reconnaître, et dénoncer, cette brutalité ainsi que la détestable propension des SS à ne pas s'encombrer de prisonniers ce qui, du coup, les amènera trop souvent à agir de même avec les SS capturés...

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