L'ampleur des émeutes fut telle que Goebbels dut finalement en réclamer l'arrêt |
Au fil des heures, quelque 7 500 commerces dirigés par des Juifs, 117 habitations et 177 synagogues sont ainsi détruits ou gravement endommagés en Allemagne-même, et 42 autres synagogues incendiées en Autriche.
Arrachés un peu partout à leurs maisons ou appartements aussitôt livrés au pillage ou à l'incendie, des Juifs sont humiliés et battus, parfois à mort, par des foules déchaînées, et si l'on ne recense officiellement qu'une centaine de morts du fait des émeutiers, plusieurs centaines de Juifs vont se suicider dans les semaines suivantes, ou périr dans des camps de concentration.
Dans l'après-midi du 10 novembre, Joseph Goebbels, lui-même effaré par l'ampleur des destructions, n'a plus d'autre choix que d'appeler publiquement à la fin des manifestations tandis que la police d'Heydrich, qui a jusque-là plutôt brillé par sa discrétion, effectue son grand retour dans les rues afin d'y rétablir l'ordre.
Mais si la Presse étrangère dénonce bien évidemment ce pogrom digne d'un autre âge, les citoyens allemands, ainsi que la plus grande partie de leurs dirigeants, sont eux-mêmes atterrés parla tournure des événements...
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