Hitler - et son inévitable Mercedes - à Graslitz (Kraslice), 4 octobre 1938 |
A l'aube du 1er octobre, la Wehrmacht entre donc en Tchécoslovaquie, ou plus exactement dans les Sudètes "allemandes" puisque désormais officiellement rattachées au Reich par les Accords de Munich.
Si les fantassins et tankistes, accueillis tout comme en Autriche par les vivats de dizaines de milliers de villageois massés le long des routes, n'ont finalement rien d'autre à faire que de sourire à leur tour, puis d'accrocher l'une ou l'autre fleur à leur fusil ou à la tourelle de leur char, les Einsatzgruppen d'Heydrich - 863 hommes au total - ont quant à eux du pain sur la planche !
A peine, la frontière franchie, ils se mettent d'ailleurs au travail, arrêtant de dix à vingt mille personnes vaguement identifiées comme "ennemis du Reich".
Sur le papier, et dans son bureau de Berlin, Heydrich a certes ordonné à ses hommes d'agir "dans la plus stricte discipline", "de manière décente", ou encore "en évitant les exécutions inutiles", mais en pratique, et sur le terrain, les hommes de la Gestapo et de la Kripo, aidés il est vrai par des milliers de supplétifs sudètes fort peu soucieux des nuances, n'en font à peu près qu'à leur tête, préfigurant ainsi leur comportement en Pologne et, surtout, en URSS.
Car Hitler, contrairement à ce qu'espèrent Britanniques et Français, n'est toujours pas rassasié...
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