Hitler, à Vienne, avec sa Mercedes W31 à six roues |
Et conformément à son habitude, c'est par un plébiscite a posteriori que le Führer va maintenant légitimer ce qui relève tout de même du coup de force : dès le lendemain de l'entrée des troupes allemandes, et deux jours avant son propre couronnement sur la Heldenplatz de Vienne, il charge ainsi Joseph Bürckel (1), gauleiter de Sarre-Palatinat, d'organiser, tant en Autriche qu'en Allemagne-même, un scrutin "libre et à vote secret" (sic) qui doit consacrer l'annexion de l'Autriche au Reich.
Le 10 avril 1938, 99,75% des Autrichiens, et 99,08% des Allemands) se prononcent en faveur de l'Anschluss, faisant ainsi de l'Autriche - officiellement devenue Ostmark - un nouveau Land allemand.
Pour Hitler, c'est un triomphe de plus, un triomphe dont l'ampleur peut certes paraître forcée, mais un triomphe qui n'en démontre pas moins que la grande majorité des Autrichiens était désireuse d’épouser la cause de l'Allemagne et du national-socialisme...
Du reste, dans les années à venir, comme s'ils entendaient démontrer qu'ils sont aussi et même davantage Allemands que les Allemands, et plus Nazis que les Nazis, les Autrichiens vont se distinguer au service du Reich, formant par exemple 14% des effectifs de la SS alors qu'ils représentent moins de 8% de la population allemande (2)
(1) en janvier 1935, Bürckel avait déjà mené de main de maître la campagne pour le rattachement de la Sarre, laquelle s'était soldée par plus de 90% de voix en faveur du oui.
(2) l'Autriche de 1938 comptait environ 6,7 millions d'habitants
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