vendredi 27 mai 2016

4840 - le "droit des peuples"

Hitler, toujours à Vienne, mais dans une autre Mercedes
… si l’annexion de l’Autriche avait été un échec, si elle s’était traduite par des pertes importantes, ou si les démocraties occidentales avaient montré les dents, Hitler aurait - peut-être - dû mettre un terme à ses ambitions, et la Seconde Guerre mondiale n’aurait - peut-être - pas eu lieu.

Mais la réussite spectaculaire de l’Anschluss, opérée sans la moindre perte, à coût quasiment nul, et sous les vivats des milliers d’Autrichiens massés tout au long des routes pour apercevoir son convoi de Mercedes - Hitler ne circule jamais qu’en Mercedes - ne peut hélas que l’inciter à la récidive contre tous les pays européens - et ils sont nombreux - qui hébergent des communautés germanophones.

Le premier sur la liste est évidemment la Tchécoslovaquie, constituée de bric et de broc après 1918 et abritant en son sein plus de trois millions de germanophones, certes minoritaires dans ce pays de quelque quinze millions d'habitants, mais largement majoritaires - et c’est bien là le problème - dans les quatre régions, dites "des Sudètes", où ils résident.

Et ces germanophones - faut-il s'en étonner - sont massivement favorables aux thèses du parti nazi local, le Sudetendeutsche Partei (SdP), et de son "führer", Konrad Henlein, qui prône le rattachement pur et simple des Sudètes au Reich allemand.

A l'été 1938, invoquant le "droit des peuples" - ou du moins son interprétation toute personnelle de celui-ci - Hitler exige donc la "libération" des germanophones "opprimés" par le gouvernement tchécoslovaque, et l'annexion des Sudètes au Reich pour le 1er octobre suivant…

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