Alors que dans les rues de Vienne, pavoisées de drapeaux nazis, la foule continue de célébrer bruyamment l'arrivée des troupes allemandes et l'intégration de facto de l'Autriche au Reich, Reinhard Heydrich et ses principaux subordonnés sont occupés, dans les salons feutrés de l'Hôtel Regina, à écrire quelques-unes des pages les plus noires de l'Histoire autrichienne
Il faut dire qu’Heydrich, fidèle à ses habitudes, a déjà dressé la liste de plus de 20 000 "ennemis" autrichiens, et confié à une équipe de la Gestapo, arrivée dans sa foulée, le soin de procéder à leur arrestation...
A la fin de 1938, la quasi-totalité des Communistes autrichiens va ainsi se retrouver dans des camps de concentration, de même que de nombreux monarchistes et opposants déclarés à l’Anschluss.
Mais le "gros morceau", ce sont évidemment les Juifs autrichiens, qui sont quelque 200 000
Et c’est bien là le problème ! Car avec sa politique d'émigration forcée, faite d'humiliations, de spoliations et de restrictionss des libertés et droits individuels, l'Allemagne nazie avait réussi, entre 1933 et 1938 à se "débarrasser" du tiers de ses quelque 600 000 Juifs.
Mais en s'emparant de l'Autriche le 12 mars, elle se réveille soudain avec près de 200 000 Juifs supplémentaires, ce qui, du coup, réduit à néant tous les efforts et les résultats des années antérieures !
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