von Runstedt, von Fritsch et von Blomberg, en 1934 |
Et contrairement à ce qui se passe au même moment en URSS, le dit procès tourne vite au désastre pour l’Accusation, incapable, malgré tous les efforts d’Heydrich (1), de démontrer l'homosexualité du prévenu.
Ulcérés du traitement subi par leur ancien chef, des responsables de l’Armée réclament à présent la démission d’Heydrich, évoquent un possible Coup d'État plus ou moins soutenu par l'Amiral Canaris, tandis qu'Himmler se voit lui-même menacé d’un duel par un von Fritsch décidément revanchard.
L’affaire pourrait donc fort mal tourner pour les deux hommes, et pour la SS dans son ensemble, si Hitler ne décidait, le 12 mars, de suspendre le procès le temps de réaliser l’Anschluss - l’annexion de l’Autriche - un Anschluss si facile et si formidablement populaire - y compris au sein de l’Armée ! - qu’il fait taire toutes les critiques et tomber dans l’indifférence ce procès pour homosexualité qui, le 18 mars, voit von Fritsch blanchi de toutes les accusations portées à son endroit.
Blanchi,… mais pas réintégré dans ses fonctions, puisque proprement placardé "colonel honoraire" d’un régiment d’Artillerie, poste sans responsabilité mais manifestement pas sans risque puisque l’intéressé sera tué par une balle perdue devant Varsovie, le 22 septembre 1939…
(1) faisant le maximum pour valider le dossier compilé par ses subordonnés, Heydrich, avait été jusqu’à envoyer des agents de la Gestapo enquêter dans toutes les villes de garnison autrefois fréquentées par Fritsch, et même jusqu'en Égypte, où l'intéressé venait de passer ses vacances…
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