von Fritsch : une démission "pour raison de santé" |
Mais malgré les dénégations de von Fritsch, le doute et la peur sont encore bien présents dans l'esprit d'Hitler... et d'autant plus qu'ils sont savamment entretenus par un Hermann Goering qui brigue lui aussi le poste de Ministre de la Guerre !
Dans la soirée du 26 janvier, ce dernier obtient d'ailleurs que von Fritsch soit reconvoqué d'urgence à la Chancellerie du Reich pour y être cette fois confronté, en présence de lui-même, du Führer et d'Himmler, à son accusateur de 1936, à savoir le fameux Otto Schmidt,... fort opportunément sorti par Himmler du camp de concentration de Börgermoor où il se morfondait depuis plusieurs mois !
Face à cette assemblée pour le moins impressionnante, Schmidt réitère son affirmation et affirme d'autre part avoir reçu quelque 1 500 Reichsmarks des mains-même de Fritsch en échange de son silence !
Comme Fritsch, de son côté, continue de nier en bloc, tout ceci revient, faute de la moindre preuve matérielle, à opposer la parole de l'un à celle de l'autre ou, plus exactement, et comme le notera le Ministre de la Propagande Joseph Goebbels dans son journal, "la parole d'un maître-chanteur homosexuel contre celle du chef de l'armée. Et le Führer n'a plus confiance en Fritsch, une situation diabolique"
A la recherche d'une issue, Hitler décide alors de confier l'affaire au Ministre de la Justice Franz Gürtner qui, à la vitesse de l'éclair - et même s'il se déclare incapable de trancher sur le fond ! - n'en estime pas moins, renversant ainsi le fardeau de la preuve, que Fritsch n'a pas été en mesure "de démontrer son innocence", ce qui, le 3 février suivant, suffit alors à Hitler pour obtenir sa démission, officiellement "pour raison de santé"...
Deux de moins...
Deux de moins...
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