samedi 23 janvier 2016

4715 - "nous voudrions bien combattre nous-mêmes en cet instant"

En 1914, chacun croyait à une guerre rapide. Il fallut vite déchanter...
... juillet 1915

Dans son journal personnel, qu'il tient depuis 1910, le jeune Himmler est au moins aussi enthousiaste que le caporal Hitler.

A l'entrée du 28 aout, on peut ainsi lire que "l'Armée anglaise est battue (...) Nous faisons maintenant des progrès considérables. Je suis heureux de ces victoires (...) Falk et moi-même voudrions bien combattre nous-mêmes en cet instant. Il est clair que tous les braves Allemands et leurs loyaux alliés autrichiens n'ont pas peur d'un monde rempli d'ennemis" (1)

Mais contrairement au futur Führer du Troisième Reich, onze ans plus âgé, Himmler est encore trop jeune pour participer aux combats, ce qu'il aura d'ailleurs l'occasion de regretter amèrement, et à maintes reprises dans les années à venir,... et d'autant plus que l'inévitable et si exemplaire frère aîné, Gebhard Ludwig, aura, lui, l'honneur d'y goûter avec brio.

Mais n'anticipons pas.

Si chacun, en Europe, envisageait une guerre courte, voire "fraîche et joyeuse", la réalité du conflit ne tarde malheureusement pas à s'avérer toute autre : les communiqués officiels demeurent certes triomphants, mais chaque jour, puis chaque semaine, puis chaque mois, apporte son nouveau contingent de morts et de blessés.

Pour autant, la famille Himmler n'en ressent pas encore les effets qui, comme chaque année, part en vacances d'été, couronnées par l'incorporation, en juillet 1915, de Gebhard Ludwig au sein de la Landsturm, l'Armée territoriale, sorte de classe préparatoire à la guerre...

(1) Longerich, op cit, page 20

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour,

"Pour autant, la famille Heydrich" ??
Pas plutôt Himmler ??

Sinon, blog très sympa que je lis quotidiennement depuis un an et demi.

D'Iberville a dit...

Oups : merci, c'est corrigé !