mercredi 6 janvier 2016

4698 - le Yamato repensé : la course au gigantisme

Plus gros, puis puissant... mais pour quoi faire ?
… beaucoup plus gros, mieux armés et mieux protégés que tout ce qui existait jusque-là, ces nouveaux super-cuirassés s’avérèrent aussi beaucoup plus coûteux que leurs prédécesseurs car, plutôt que de se contenter d’agrandir leurs Nagato existants, les Japonais optèrent pour le gigantisme, ce qui les contraignit à partir d’une feuille blanche.

Pour couler les énormes plaques de blindage, il fallut ainsi construire de nouvelles aciéries, puis de nouveaux bateaux et de nouveaux portiques pour les transporter et ensuite les hisser au-dessus des cales de lancement, lesquelles durent elles-mêmes être considérablement élargies, voire reconstruites.

Les gigantesques canons de 460mm posèrent également d’immenses difficultés pratiques, non seulement en raison de leur masse mais aussi de l’effet de souffle qu’ils généraient et qui obligea les ingénieurs à installer tous les autres équipements sous de lourdes carapaces d’acier.

L’obligation de procéder dans le secret le plus absolu - par peur de voir Britanniques et Américains se mettre à leur tour à construire semblables navires - entraîna elle aussi d’importants surcoûts, en sorte qu’avant-même la mise en service du Yamato, premier de cette nouvelle lignée de super-cuirassés, le rendement coût-bénéfice s’annonçait déjà catastrophique.

Mais le véritable coup de grâce, celui qui condamna le Yamato à devenir et à demeurer un chef d’œuvre d’inutilité guerrière fut porté décembre 1941

Et par nuls autres que les Japonais eux-mêmes !

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