mardi 5 janvier 2016

4697 - le Yamato repensé : le pari de l'arme miracle

Le Yamato : une "arme-miracle" pas du tout miraculeuse...
… confronté à l’imminence d’une guerre, et réalisant qu’il n’aurait jamais les ressources industrielles et économiques pour construire autant de cuirassés que ses futurs adversaires américains ou britanniques, ni a fortiori autant que les deux réunis, le Japon décida de remplacer la quantité par la (supposée) qualité.

Dans l’esprit, et à la condition d’être dotés de plaques de blindage bien plus épaisses et de canons bien plus gros que tout ce qui existait jusque-là - donc d’être devenus "super" - quelques cuirassés de ce type seraient en mesure de tenir tête et même de l’emporter sur tous ceux, plus nombreux mais bien plus "conventionnels", qui oseraient se dresser sur leur route.

A la même époque, les Allemands en étaient eux aussi venus à cette conclusion avec leurs propres "super-cuirassés" Bismarck et Tirpitz et, plus tard, avec leurs "super-tanks" Maus et leurs "super-chasseurs" Messerschmitt 163 et 262

S’il n’était pas ridicule en soi, ce pari de "l’arme-miracle" était en revanche extraordinairement risqué, d’abord parce qu’il reposait sur la prémisse que l’adversaire construirait nécessairement, et exclusivement, ce qu’on voulait qu’il construise.

Ensuite, et surtout, parce que la dite arme devait obligatoirement - sous peine de catastrophe - s’avérer… miraculeuse, c-à-d bien supérieure à l’usage à toutes les armes ordinaires employées par l’adversaire.

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