Matome Ugaki, posant pour l'ultime mission kamikaze de la guerre |
Dix jours après la mort de l’amiral Ito, son fils unique, devenu pilote kamikaze, disparaîtra au-dessus d’Okinawa.
Commandant des forces japonaises d’Okinawa, le général Mitsuru Oshijima, qui n’avait pas voulu lancer de contre-attaque terrestre le jour de l’arrivée prévue du super-cuirassé, et avait au contraire tout tenté pour en annuler l’appareillage, se suicidera le 22 juin 1945, dans son bunker encerclé par les troupes américaines.
Le "père" des kamikazes, le vice-amiral Takijiro Onishi, se fera lui aussi seppuku le 16 août 1945, mais, ayant refusé l'aide de tout assistant pour lui trancher la tête après s’être rituellement éventré, il ne mourra, dans d’atroces souffrances, que 18 heures plus tard...
Son chef d’État-major, Matome Ugaki, mettra un point d’honneur à commander l’ultime attaque kamikaze de la guerre : le 15 août 1945, en contravention avec le discours de l’Empereur qui, trois heures auparavant, a annoncé à la radio qu’il accepte la Capitulation exigée par les Alliés, Ugaki décollera pour Okinawa avec dix autres appareils qui, victimes d’une erreur de navigation ou de la chasse américaine, disparaîtront sans laisser de trace.
Nommé à la place d’Ugaki, le vice-amiral Ryūnosuke Kusaka, qui avait finalement réussi à convaincre l’amiral Ito d’appareiller vers la mort, s’éteindra tranquillement en novembre 1971, à l’âge de 78 ans.
Son supérieur, Soemu Toyoda, qui avait voulu et organisé Ten-gō Sakusen, refusera jusqu’au bout toute idée de capitulation. Arrêté par les Américains, et inculpé de crimes de guerre, il sera néanmoins jugé non coupable, et mourra d’une banale crise cardiaque en novembre 1957.
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