Vought "Corsair", au décollage du Bunker Hill, printemps 1945 |
Pour ne pas revivre pareille expérience, Mitscher ordonne donc de ne faire décoller les vagues d'assaut qu'à 10h00, laissant ainsi à ses porte-avions quelque 90 minutes supplémentaires pour se rapprocher du super-cuirassé japonais, distant de quelque 400 kms.
A 09h45, les ponts commencent à rugir du bruit des moteurs que l'on démarre les uns après les autres, dans un ballet qui, pour l'observateur non averti, confine au chaos mais s'avère en fait remarquablement bien réglé, parce que répété des centaines de fois depuis le début de cette guerre.
"Pilotes à vos appareils !", crient les haut-parleurs, et bientôt les dits appareils, chargés de bombes, de roquettes ou de torpilles, s'élancent vers le ciel dans un bruit d'enfer.
Et lorsque le dernier d'entre-eux décolle du Yorktown, 438 autres (!) sont déjà en vol,... plus que n'en avaient mobilisé les Japonais pour l'attaque contre Pearl Harbor, trois ans et demi plus tôt !
Et ce n'est qu'à ce moment précis que Mitscher avise enfin Spruance de ses intentions : "Je me propose d'attaquer le groupe Yamato à 12h00 sauf ordre contraire", câble-t-il par radio. "Vous le prenez ou je le prends ?"
La réponse de Spruance tombe quelques minutes plus tard, et tient en trois mots
"Vous le prenez !"
Les jeux sont faits...
Et ce n'est qu'à ce moment précis que Mitscher avise enfin Spruance de ses intentions : "Je me propose d'attaquer le groupe Yamato à 12h00 sauf ordre contraire", câble-t-il par radio. "Vous le prenez ou je le prends ?"
La réponse de Spruance tombe quelques minutes plus tard, et tient en trois mots
"Vous le prenez !"
Les jeux sont faits...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire