Mitscher et son chef d'État-major, sur le Bunker Hill, février 1945 |
Repassons à présent dans le camp japonais, et sur l'aérodrome de Kanoya, où chacun s'est réveillé peu avant l'aube avec un tout autre problème.
La pluie
Car cette pluie qui tombe dru, ces nuages lourds et ce plafond bas que bénissent en ce moment-même les marins du Yamato, tout cela représente un défi insurmontable pour les aviateurs... ou plus exactement pour les jeunes kamikazes qui, sachant à peine décoller et voler en ligne droite, auraient toutes les chances, s'ils prenaient l'air en ce moment et dans ces conditions, de se perdre en route et de ne jamais réussir à rallier Okinawa !
Pilotes et avions kamikazes sont "consommables", certes, mais ils sont tout de même trop rares et trop précieux pour être ainsi... "consommés" en pure perte, ce pourquoi les responsables nippons, la mort dans l'âme, n'ont d'autre choix que d'annuler tous les vols prévus, ou du moins de les retarder jusqu'à ce que la météo s'améliore.
Parfaitement justifiée d'un point de vue militaire, cette décision va cependant avoir pour effet de priver le Yamato d'un soutien précieux puisque, n'ayant aucune attaque kamikaze à repousser au-dessus d'Okinawa ou de ses propres porte-avions, Mitscher va nécessairement avoir le champ libre pour lancer tous les appareils qu'il veut en direction du super-cuirassé !
Quand rien ne va...
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