Ultime harangue sur la plage avant du Yamato (reconstitution) |
"Que le Yamato frappe l'ennemi comme un kamikaze !" s'exclame-t-il après leur avoir lu le message de l'amiral Toyoda
Et que ce soit par conviction sincère ou pur conformisme, tout l'équipage de crier trois fois Banzai avant d'entonner le Kimigayo, l'hymne national japonais, qui est aussi un serment de fidélité à l'empereur-dieu, dont on souhaite que le règne dure mille ans.
Cette importante tâche patriotique accomplie, chacun de préparer le navire à l'appareillage. Une préparation qui, cette fois, comporte une étrange mais finalement fort logique singularité, puisqu'il s'agit de se débarrasser, et même de jeter par dessus-bord, tous les éléments inflammables mais non essentiels, c-à-d non seulement le mobilier et les fournitures en bois - dont les navires de guerre japonais ont toujours été abondamment pourvus - mais aussi les hydravions, les embarcations et même les livres.
Dans les coursives et les cabines, certains revêtent leur plus bel uniforme, d'autres écrivent une ultime lettre à leurs proches, d'autres cherchent un réconfort dans l'alcool, et d'autres encore tiennent des paris sur les chances d'arriver jusqu'à Okinawa,...ou sur le nombre de torpilles que le super-cuirassé est capable d'encaisser avant de rendre les armes.
"Le Musashi en a étalé dix-neuf avant de couler !" dit celui-ci. "Mais c'était sur les deux bords", réplique celui-là, "sur un seul bord, il suffirait d'une dizaine pour nous envoyer par le fond..."
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