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| Helldivers survolant le Yorktown, lors de la Bataille de la Mer des Philippines |
Officiellement regroupés sous le titre de Bataille de la Mer des Philippines, les affrontements des 19 et 20 juin 1944 sont surtout connus sous le sobriquet de "Mariana turkey-shoot", le "tir aux pigeons des Mariannes", que vont leur attribuer, par dérision, les aviateurs américains, eux-mêmes surpris par l'ampleur, et la facilité, de leur victoire.
Car en deux jours seulement, l'Aéronavale, mais aussi les sous-marins de l'US Navy, vont en effet envoyer par le fond trois porte-avions japonais - dont le tout nouveau Taiho - et détruire plus de 600 appareils ennemis, tout en ne perdant eux-mêmes que quelque 120 appareils,... pour la plupart victimes non pas des combats mais bien d’amerrissages forcés, faute de carburant.
Pour la Marine impériale japonaise, c'est un nouveau désastre, et surtout un désastre dont il lui sera cette fois impossible de se relever, puisqu'en moins de 48 heures, près de 90% des effectifs péniblement reconstitués depuis un an viennent ainsi de disparaître !
Les Mariannes sont perdues : privée de tout renfort, Saïpan tombe le 9 juillet, et Tinian - d'où partira dans un an le B-29 porteur de la mort atomique - le 01 août. soit neuf jours avant Guam, dont la reconquête parachève le triomphe américain.
Et dans cette affaire, le Yamato et ses énormes canons n'a une fois de plus joué aucun rôle : le 22 juin, le super-cuirassé se replie en effet sur Okinawa avec les survivants de la flotte japonaise, puis met le cap sur Hashira-Jima, et finalement Kure, où il va demeurer jusqu'au 08 juillet, histoire d'y gagner une quinzaine de canons antiaériens supplémentaires...
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