Pour s'emparer de Betio (1), sur le petit atoll de Tarawa (îles Gilbert), les Américains ont mobilisé une force de 35 000 hommes, mais aussi douze cuirassés, douze croiseurs, et pas moins de dix-sept (!) porte-avions de divers tonnages, soit une véritable armada qui, avant-même le débarquement, a déversé la bagatelle de 3 000 tonnes d'explosifs sur une superficie de seulement... 1,5 kilomètre carré (2)
Mais comme les quelques 5 000 hommes de la garnison ont quant à eux passé des mois à transformer la place en termitière, ce n'est qu'après trois jours de combats acharnés que les Marines parviennent enfin à se rendre maîtres de l’îlot.
Curieusement, la flotte japonaise, qui a pourtant mené deux importantes - et inutiles - sorties au cours des mois précédents, brille cette fois par son absence.
L'US Navy dispose il est vrai d'une supériorité numérique écrasante, particulièrement dans le domaine des porte-avions, et l'affaire, bien que fort coûteuse en vies humaines (3) a été réglée en seulement trois jours, ce qui n'a certes pas laissé grand temps à la Marine impériale pour imaginer puis lancer une contre-attaque.
Mais le succès de l'une et la passivité de l'autre n'en démontre pas moins le rapport de forces qui s'est installé dans le Pacifique en cet automne de 1943.
Un rapport de forces où les bâtiments de la Marine impériale sont désormais condamnés à se terrer, ou à disparaître...
(1) Saviez-vous que... 683 à 686
(2) par comparaison, la Principauté de Monaco fait 2 kms2...
(3) les Américains comptent 1 700 tués et plus de 2 000 blessés; la quasi-totalité de la garnison japonaise a été tuée ou s'est suicidée plutôt que de se rendre
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