Secrètement ramenées sur le Musashi le 23 avril, les cendres de Yamamoto sont gardées sous scellés dans sa cabine, et ce n'est que le 21 mai - preuve évidente de l'embarras des autorités - que sa mort est officiellement annoncée à la population japonaise.
Deux jours plus tard, le super-cuirassé, devenu corbillard, quitte Truk pour le Japon, où les restes de l'Amiral vont bientôt faire l'objet de funérailles nationales.
Mais le Yamato l'a déjà précédé : le 8 mai, il a en effet levé l'ancre vers Yokosuka, puis Kure, où il a été mis en cale sèche à partir du 21, pour des travaux d'entretien et de mise à niveau.
Des travaux assurément nécessaires pour un bâtiment qui s'est lentement détérioré en passant plus de huit mois à ne rien faire au beau milieu d'un lagon du Pacifique, mais des travaux dont on peut tout de même douter de l'intérêt réel puisque plus personne, en ce compris au Japon, n'envisage encore l'hypothèse d'une bataille rangée décisive entre cuirassés des deux camps !
Et signe manifeste de l'omniprésence des porte-avions dans tous les esprits, ce sont d'ailleurs des canons antiaériens supplémentaires - soit une douzaine de pièces de 25mm - que l'on installe sur les superstructures à partir du 12 juillet...
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