… comme les
militaires réclament également six (!) hydravions embarqués, il faudra installer
deux catapultes sur la plage arrière, mais comme les dits hydravions seraient pulvérisés par le souffle dès le
premier tir, il faudra les abriter dans un hangar inférieur, et donc installer un ascenseur de porte-avions, pour les hisser sur le pont juste avant
l’envol !
Et en plus
de toutes ces contraintes liées aux canons, il y a celles relatives au blindage !
Car ces mêmes militaires exigent pas moins de 65 cm à l’avant des tourelles, 40
cm autour des parties vitales le long des flancs, ou encore 20 cm au niveau
du pont,... autant de demandes qui, on s’en doute, vont également poser
d’immenses problèmes pratiques.
A 41 cm d’épaisseur,
chaque plaque de 5.90 m x 3.60 m de la ceinture de caisse avouera ainsi près de
70 tonnes, mais comme l’industrie
japonaise n’est pas capable de les fabriquer, il faudra construire de nouvelles
aciéries près d’Hiroshima, puis un navire de transport spécialement conçu pour
les acheminer jusqu’aux cales de construction. Et comme les portiques des dites
cales ne sont pas dimensionnés pour lever pareille masse, il faudra les
renforcer ou en construire de nouveaux !
Mais à Kure, où
sera finalement construit le Yamato, il faudra également approfondir la cale existante
de plus d’un mètre, et en creuser une nouvelle à Yokosuka, à l’intention du futur
Shinano.
Et comme il
est essentiel que la construction de tous ces nouveaux cuirassés – pas moins de sept
Yamato sont en effet prévus ! – reste inconnue des Américains le longtemps possible, la
cale de Kure sera recouverte d’un toit, et celle de Nagasaki – destinée au
futur Musashi – d’un filet de camouflage de 400 tonnes en cordes de sisal.
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