samedi 15 août 2015

4534 - Ten-gō Sakusen

... l'anéantissement du Bismarck dans l'Atlantique, puis celui du Prince of Wales et du Repulse au large de Kuantan, furent des tragédies qui auraient pu - et qui aurait dû - être très facilement évitées si les politiciens n'avaient pas nourri d'ambitions excessives, et si les amiraux ne s'étaient pas ensuite efforcés d'aller bien au-delà de celles-ci, et bien au-delà de ce que bâtiments et équipages étaient en mesure d'accomplir.

Le risque, bien sûr, fait partie de la guerre,  mais en donnant leur assentiment au départ de ces trois navires, ni Hitler ni Churchill ne s'attendaient à les voir disparaître corps et biens. pas plus d'ailleurs que Lütjens et Phillips, qui les commandèrent jusqu'à la fin.

De même, si officiers et marins savaient qu'ils risquaient la mort par le simple fait de se trouver à leur bord, et en guerre, chacun espérait néanmoins la victoire, et comptait bien s'en sortir vivant.

Il fut cependant une mission où politiciens et amiraux n'espéraient aucune victoire, tout simplement parce que la victoire n'était depuis longtemps plus possible; une mission ordonnée par les premiers, et lancée par les seconds, "pour l'Honneur", et comme un ultime défi lancé aux futurs vainqueurs; une mission dont personne, parmi l'équipage, ne pensait revenir et dont la plupart, de fait, ne revinrent pas; une mission "de sacrifice" dont l'issue était connue d'avance et qui n'eut même pas le mérite de prolonger la guerre d'une seule minute, ni de la modifier d'une seule virgule.

Cette mission, pourtant, eut un retentissement immense, bien que posthume, peut-être parce que son principal protagoniste était lui-même totalement hors-norme et "so damn big"...

... si foutrement gros 

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