… c’est le
lendemain matin, parvenu au large de Kuantan, que les erreurs de l’Amiral
Phillips commencèrent vraiment à se multiplier.
Bien que convaincu d’avoir été repéré par un avion japonais vers 06h30,
Phillips refusa une nouvelle fois de rompre le silence radio pour réclamer le soutien aérien que Palliser, à l’évidence, n’avait pas demandé.
Même si ce
refus s’avéra en définitive bénéfique – cet avion, si tant est qu’il ait été
japonais, n’ayant rien signalé à personne – il n’en constituait pas moins une grave
erreur… mais néanmoins bénigne par rapport à celles qui allaient suivre.
Le Walrus
expédié en reconnaissance n’ayant rien remarqué sur Kuantan, Phillips, plutôt
que de reprendre aussitôt la route de Singapour, s’entêta en effet, et contre toute logique, à s'en assurer en personne, puis, n'ayant rien découvert lui non plus, décida d'y expédier un destroyer avec pour mission
d’y voir d’encore plus près.
Le destroyer rentré tout aussi bredouille une heure plus tard, l’Amiral perdit encore de longues minutes à tourner en ronds, avant de s’en repartir non pas vers le sud et Singapour, mais bien vers l’est et un ridicule remorqueur hâlant trois barges, aperçu quelques heures auparavant.
Le destroyer rentré tout aussi bredouille une heure plus tard, l’Amiral perdit encore de longues minutes à tourner en ronds, avant de s’en repartir non pas vers le sud et Singapour, mais bien vers l’est et un ridicule remorqueur hâlant trois barges, aperçu quelques heures auparavant.
C’était perdre beaucoup de temps, et prendre beaucoup de risques supplémentaires, pour une simple mission d'inspection qui aurait très facilement pu être confiée à un simple destroyer.
On pourra
toujours écrire qu’au bout du compte, les deux ou trois heures ainsi perdues à
errer en vain ne changèrent rien, puisque les bombardiers-torpilleurs japonais,
qui avaient décollé de Saigon à l’aube, auraient de toute manière retrouvé, et
attaqué, la flottille quelque part entre Kuantan et Singapour, mais les
quelques dizaines de kilomètres qu'elle aurait gagné en partant
immédiatement auraient du moins permis à la cavalerie aérienne, une fois celle-ci prévenue, de se
porter plus rapidement à son secours et auraient, peut-être, empêché le drame qui allait suivre...
1 commentaire:
Bonjour,
je vous avais écrit il y a quelque jours pour vous dire que pour moi l'essentiel de la responsabilité revennais à Philipps.
Je constate que vos article vont également dans ce sens.
Il me semble pourtant qu'il y a une explication logique qui n'est pas abordée ici: Pourquoi revennir ver Singapour et le port alors que philipps s'y estimait plus vulnérable qu'en mer?
Dans sa tête il n'avait rien à craindre de l'aviation japonaise.
Merci encore pour tous vos article qui sont une source remarquable d'informations sur la seconde guerre mondiale.
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