... ni Phillips ni Palliser ne pouvaient savoir que ce débarquement était en réalité… inexistant, et on ne saurait donc reprocher au premier d’avoir finalement voulu se rendre à Kuantan plutôt que de s'en retourner directement à Singapour.
Mais le vrai problème, c’est que l'Amiral ne jugea pas utile d’en informer son subordonné, ni de réclamer un soutien aérien que la RAF, si près de Singapour, aurait cette fois été en mesure d’assurer.
Les
défenseurs de Phillips – il y en a – considèrent qu’en recevant de
Palliser un message l’avisant d’un débarquement japonais à Kuantan, Phillips "en
déduisit" que Palliser s’attendrait forcément, vu l’importance stratégique
de l’endroit, à ce que lui, Phillips, s'y rende immédiatement, et
qu’en conséquence, il ne manquerait pas de réclamer un soutien aérien sur zone
au bénéfice de son supérieur hiérarchique.
Avec cette
certitude en poche, Phillips, ajoutent-ils, n’avait alors aucune raison de
rompre le silence radio, et ainsi de trahir éventuellement sa position, pour
confirmer ses intentions et réclamer lui-même ce soutien aérien qu’il pensait
déjà acquis.
Que cette "déduction" soit correcte ou non – ayant disparu avec le Prince of Wales, Phillips n’était
évidemment plus là pour le dire – le fait demeure que jusqu’à l’annonce, dans
l’après-midi du lendemain, des premières attaques japonaises au large de
Kuantan, Palliser n’eut pas la moindre idée de la position et des intentions de
son supérieur,… et ne songea donc pas à réclamer un quelconque soutien aérien à
cet endroit...
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