mercredi 29 juillet 2015

4517 - le bon vieux facteur humain

… car contrairement au Repulse, le Prince of Wales disposait, lui, de canons antiaériens non seulement nombreux (du moins selon les standards de 1941), mais aussi très modernes (avec notamment des pièces de 133mm à tir rapide, longue portée et grande élévation), ainsi que de caissons pare-torpilles à la fine pointe du Progrès.

Comment expliquer dès lors que ces canons se soient avérés incapables de stopper de lourds et patauds bimoteurs qui, comme la suite de la guerre allait le démontrer, encaissaient très mal les impacts et s'enflammaient pour un rien ?

Et comment expliquer qu’une seule torpille ait pu déjouer toutes les protections, et causer des dommages tels qu’ils auraient probablement provoqué la perte du cuirassé, même en l’absence de tout impact ultérieur ?

Pour les canons, et plus que toute autre considération, le bon vieux "facteur humain" constitue sans doute la meilleure réponse.

Lors de la première attaque - un bombardement classique à moyenne altitude - la décision aussi malheureuse qu'intempestive de l'Amiral Phillips de faire virer simultanément l'ensemble de ses bâtiments de 30 degrés sur tribord gêna considérablement le travail des artilleurs, qui ne cessèrent de devoir ajuster leurs tirs en conséquence et qui, durant d'interminables secondes, se retrouvèrent même dans l'incapacité de tirer, faute de voir leurs cibles (!)

Ce cafouillage permit aux pilotes japonais - par ailleurs bien plus courageux et habiles que les Britanniques ne l'imaginaient - de progresser sans dommage jusqu'au Repulse, qui se retrouva encadré par les bombes, et finalement touché par une d'entre elles.

Mais l'attaque suivante fut plus intéressante encore...

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