... "une grosse bombe est tombée de chaque appareil. Dans une formation aussi serrée, il était évident qu'au moins l'une d'entre-elles allait toucher le navire. Et il était inévitable que des centaines d'hommes actuellement en vie soient morts dans quelques secondes"
Et de fait, sur les sept bombes (1) lancées par les derniers appareils japonais en cette journée maudite, une d'entre elles parvient à se frayer un chemin jusqu'au malheureux cuirassé, traverse le pont de la catapulte à bâbord, puis explose sur le pont blindé inférieur, dans le local servant habituellement de cinéma mais que l'on a transformé en une infirmerie d'urgence et où se trouvent plus de 200 officiers et marins...
Le carnage est bien entendu total, et indescriptible, mais, comme si cela ne suffisait pas encore, l'explosion de cette seule et unique bombe d'une demi-tonne provoque divers dommages collatéraux, en particulier au niveau de la dernière chaufferie encore en activité qui, envahie par la fumée, doit être évacuée, privant bientôt le cuirassé de son ultime source d'alimentation !
Juste avant de se retrouver complètement privé de courant, le Prince of Wales, dont la plage arrière est déjà léchée par les vagues envoie un nouveau message à Singapour, réclamant cette fois l'envoi de... tous les remorqueurs disponibles !
(1) un des huit "Nell", victime d'un problème avec son lance-bombe, fut incapable de larguer la sienne
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