vendredi 10 juillet 2015

4498 - les regrets sont éternels

... profondément enfoncé sur l'arrière, et incliné sur bâbord, le Prince of Wales, qui se traîne à moins de 15 nœuds, gouvernail bloqué, est une proie d'autant plus facile pour ces nouveaux assaillants que son artillerie antiaérienne est elle-même lourdement handicapée par les coupures d'électricité et l'inclinaison des ponts.

Ainsi, sur les seize pièces de 133mm à grande élévation qui constituent son meilleur atout, seules les quatre du tribord avant sont réellement opérationnelles,... mais comme elles ne peuvent s'incliner de plus de 5 degrés en dépression, et que le navire gîte de plus de 11 degrés sur bâbord, elles sont matériellement incapables d'engager des avions-torpilleurs qui foncent au ras des vagues ! 

Le Repulse, lui, est structurellement intact et en pleine possession de ses moyens,... mais dans le domaine antiaérien, les dits moyens n'effrayeraient même pas un vol de moineaux ni, a fortiori, des pilotes aussi déterminés que les pilotes japonais !

Faute d'un porte-avions - que l'on n'a pas pu, ou voulu, emporter - et faute d'une couverture de chasseurs terrestres - que l'on n'a pas pensé à réclamer à temps - les deux bâtiments sont livrés à eux-mêmes et ne peuvent certes pas compter sur les quelques ridicules canons antiaériens de leurs trois petits destroyers d'escorte qui, si l'on avait seulement attendu un jour ou deux de plus au port, auraient tout de même pu être secondés par deux croiseurs et une demi-douzaine de destroyers supplémentaires.

Les regrets sont éternels...

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