4491 - l'un et l'autre

... quelques minutes après l'attaque - cette fois fructueuse - des neuf "Nell" contre le Prince of Wales, les huit autres "Nell" détectés vers 11h30 se préparent à en faire de même avec le Repulse, un Repulse qui, contrairement à son chef de file, ne peut certes pas compter sur une artillerie antiaérienne moderne,... ni même abondante.

Comme le souligna un de ses sous-officiers, "le Repulse était dû pour une refonte et un bien meilleur armement antiaérien. Six pièces de 4 pouces (102mm) pointées à la main pour un navire de cette taille !. Certaines attaques s'effectuaient à trop basse altitude pour elles, en sorte que nous ouvrions le feu avec nos tourelles triples de 4 pouces - des canons anti-navires - (...) Ils faisaient des éclairs et beaucoup de bruit, ce qui pouvait effrayer certains pilotes, mais pas les Japonais".

En conséquence, les assaillants sont encore moins gênés par le feu du Repulse qu'ils ne l'avaient été par celui du Prince of Wales, ce qui leur permet de larguer leur torpille sans difficulté, avant de passer l'un après l'autre en trombe au-dessus du croiseur de bataille, dont ils arrosent cette fois aussi les superstructures à la mitrailleuse, y faisant plusieurs morts et blessés.

Comme cela avait été le cas avec le Prince of Wales, le salut du Repulse repose à présent sur l'habileté de son commandant à déterminer le "moment idéal" pour virer en direction des torpilles...