Sans être exceptionnels, accidents et retards s'étaient en effet multipliés lors de sa construction, et en août 1940, il avait carrément failli chavirer, victime d'une bombe allemande, alors qu'il se trouvait encore en achèvement à un quai de Liverpool.
Et bien que communs à tous les cuirassés de sa classe, les problèmes de fiabilité des tourelles - particulièrement des deux tourelles quadruples - ont toujours semblé plus catastrophiques dans son cas, au point d'ailleurs de le priver de plus de la moitié de sa puissance de feu théorique lors de son célèbre affrontement contre le Bismarck, en mai 1941, un affrontement mené en compagnie du plus célèbre et du plus aimé des croiseurs de bataille anglais, le Hood, que le Prince of Wales - comme l'affirme injustement la rumeur - a "trahi" par deux fois, d'abord en le laissant mener la charge à sa place (1), puis en battant lâchement en retraite (2) après sa destruction par le monstre allemand.
Et en observant, à quelque 2 kms de distance (3), les dégâts que vient maintenant de subir leur chef de file, qui à l'évidence donne fortement de la bande et ne marche plus qu'à allure réduite, les hommes du Repulse ne peuvent que s'estimer heureux de ne pas être à son bord, eux qui jusqu'ici n'ont été que légèrement égratignés par les avions japonais, et vont à nouveau s'en tirer sans dommage...
(1) c'est l'Amiral Holland lui-même qui, sur le Hood, avait décidé de mener l'attaque contre le Bismarck
(2) tous les historiens s'accordent à considérer que la retraite était la seule conduite à tenir compte tenu des dommages qu'il avait lui-même subi lors de cet engagement
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