mercredi 1 juillet 2015

4489 - comme le Bismarck

... 11h44

Comme cela s'était déjà produit avec le Bismarck le 26 mai, l'explosion qui frappe le Prince of Wales en ce 10 décembre n'a rien de particulièrement impressionnant, et - du moins dans un premier temps - est d'ailleurs à peine ressentie sur la passerelle.

Mais comme avec le Bismarck, les résultats de cette seule et unique torpille au but sont catastrophiques, car en explosant, celle-ci tord complètement l'arbre de l'hélice extérieure bâbord (1) qui tourne à plein régime.

Plus de 2 000 tonnes d'eau ne tardent pas à s'engouffrer par le tunnel de l'arbre - dont l'étanchéité n'est plus assurée - et à noyer une des salles des machines et plusieurs compartiments annexes, et provoquant une gîte de plus de 11 degrés sur bâbord.

Un malheur ne venant jamais seul, l'électricité - indispensable au fonctionnement des pompes, à la ventilation, aux communications,... et à la rotation des tourelles de 133mm - se retrouve coupée sur une bonne partie du bâtiment. Et comme les dégâts contraignent à stopper également l'arbre de l'hélice intérieure tribord, le cuirassé se retrouve rapidement privé de la moitié de sa puissance motrice, et réduit à se traîner à 15 nœuds, ce qui ne serait pas encore trop grave s'il demeurait au moins manœuvrable... car avec ses seules hélices tribord, et un gouvernail lui-même endommagé, la manœuvrabilité du Prince of Wales en cette fin de matinée du 10 décembre équivaut désormais à celle - à peu près nulle - du Bismarck le 26 mai.

Et ce n'est pas encore le pire...

(1) comme la plupart des gros navires de guerre occidentaux - à l'exception notable des allemands - le Prince of Wales dispose de quatre hélices, chacune entraînée par sa propre turbine.

Aucun commentaire: