samedi 27 juin 2015

4485 - the perfect time

... contre une attaque de torpilles, la meilleure tactique est toujours de virer face à elles de manière à ne leur présenter que la surface la plus réduite possible - autrement dit la proue - qu'elles n'ont, à moins d'un miracle, aucune chance de toucher.

Pour le Capitaine Leach, à qui l'Amiral Phillips, échaudé par l'épisode précédent, a cette fois laissé toute latitude d'agir comme bon lui semble, le problème - et il est considérable ! - est cependant de trouver the perfect time, le moment idéal pour virer.

Effectuée trop tard, la manœuvre aura évidemment pour effet d'exposer une bien plus grande surface du bâtiment; en revanche, effectuée trop tôt, elle permettra non seulement aux avions assaillants de modifier leur cap - et donc la trajectoire de leurs torpilles - mais gênera aussi considérablement - comme l'attaque précédente vient d'ailleurs de le démontrer - le travail des canons antiaériens, presque exclusivement installés sur les flancs et au centre du bâtiment (1)

S'agissant des canons antiaériens, et contrairement à ceux du Repulse, ceux du Prince of Wales sont non seulement très modernes, mais aussi fort nombreux - du moins selon les standards de 1941 - puisque comprenant, en plus des seize pièces de 133mm déjà évoquées, six "pom-pom" octuples de 40mm, un canon Bofors de 40mm, une demi-douzaine d'Oerlikon de 20mm et plus d'une dizaine de mitrailleuses de gros calibre.

Une puissance de feu impressionnante et qui ne tarde d'ailleurs pas à donner de la voix, mais une puissance surtout confrontée pour l'heure à la distance qui sépare l'entraînement au combat de la réalité du combat...

(1) une solution au moins partielle à ce problème consistera, en particulier sur les nouveaux cuirassés américains, à installer un grand nombre de canons antiaériens directement sur la plage avant, entre l'étrave et la tourelle avant

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