... et pour ne rien arranger, ce virage de 30 degrés sur tribord a bientôt pour effet de réduire au silence la plupart des canons antiaériens tribord,... puisque les superstructures des bâtiments ne tardent pas à dissimuler les appareils ennemis à leur vue !
Sur la passerelle du Prince of Wales, l'Amiral Phillips se rend compte de son erreur et contremande son ordre, en faisant hisser aux vergues un nouveau signal, ordonnant cette fois à toute la flotte de virer de 50 degrés... du bord opposé.
Mais on ne fait pas virer aussi rapidement, et d'un bord à l'autre, des bâtiments de plus de 30 000 tonnes, en sorte qu'au moment où les pièces de tribord se retrouvent à nouveau en mesure de tirer, les huit bombardiers japonais sont déjà à la verticale du Prince of Wales !
Digne d'un amateur, ou plus exactement d'un homme qui n'a plus commandé en mer depuis 1915 et une époque où l'avion ne pouvait faire de mal à quelque navire que ce soit, la manœuvre a donc eu pour seul effet concret de permettre aux bimoteurs japonais - qui évoluaient pourtant en ligne droite, à cap, vitesse et altitude constants ! - de n'être ciblés que par des canons qui tiraient systématiquement à côté... ou qui ne tiraient pas du tout !
Le lieutenant Shirai n'en demandait évidemment pas tant ! Bondissant par-dessus le cuirassé, ses huit appareils se présentent bientôt au-dessus du croiseur de bataille, sur lequel ils se débarrassent chacun d'une de leurs deux bombes de 250 kilos.
Du Prince of Wales, et à si courte distance, on peut distinctement voir les projectiles se détacher des avions et s'abattre de part et d'autre du malheureux Repulse, qui disparaît dans de formidables nuages d'embruns...
Du Prince of Wales, et à si courte distance, on peut distinctement voir les projectiles se détacher des avions et s'abattre de part et d'autre du malheureux Repulse, qui disparaît dans de formidables nuages d'embruns...
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