A l'aube, parvenue à moins de 100 kms de Kuantan, la Force Z peut encore envisager l'avenir avec optimisme puisque les vigies n'aperçoivent toujours aucun signe d'un quelconque ennemi,... si ce n'est, fort loin sur l'horizon, un minuscule remorqueur tirant trois barges - peut-être japonaises - mais qui, à l'évidence, ne justifient certes pas que l'on se déroute, et encore moins que l'on trahisse sa position.
A 06h30, les vigies du Repulse repèrent néanmoins un mystérieux aéronef qui, durant de longues minutes, se contente de suivre la flotte à grande distance avant de disparaître.
A 06h30, les vigies du Repulse repèrent néanmoins un mystérieux aéronef qui, durant de longues minutes, se contente de suivre la flotte à grande distance avant de disparaître.
Avec une couverture aérienne, ou un porte-avions d'escorte, l'importun serait aussitôt identifié et, si nécessaire, effacé du ciel, mais la Force Z, de sa propre faute, ne possède ni l'un ni l'autre et, faute de mieux, se contente donc de poursuivre sa route comme si de rien n'était...
A 07h18, l'Amiral Phillips qui, faute d'avoir réclamé une reconnaissance aérienne la veille n'a aucune idée de l'ampleur exacte du débarquement japonais, se décide tout de même à investiguer, et fait donc catapulter un des hydravions Walrus du Prince of Wales, un hydravion qui, à son grand déplaisir, ne détecte aucun navire japonais et, son rapport transmis, poursuit ensuite sa route vers Singapour (1)
Mauvais présage
De fait, parvenus quarante minutes plus tard à proximité visuelle de la côte, le Prince of Wales et le Repulse n'aperçoivent pas âme qui vive, et certainement rien qui mériterait le moindre coup de canon...
(1) la récupération d'un hydravion par un navire en mer étant une opération fort longue, donc risquée, l'Amiral Phillips avait très légitimement préféré s'en passer
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